Le blog de l’alimentation crue

Comprendre les besoins nutritionnels du chat : guide complet (et simple)

Votre chat dévore sa gamelle… mais ce n’est pas parce qu’il termine son repas qu’il reçoit les bons nutriments. Le chat est un carnivore strict, avec des besoins bien à lui, très différents des nôtres. Pas facile de s’y retrouver quand on veut bien faire.

Heureusement, la science a déjà tracé les grandes lignes de ce qu’il lui faut pour rester en pleine forme. Dans ce guide des besoins nutritionnels du chat, on vous explique avec des mots simples ce que mange vraiment un chat en bonne santé : protéines, graisses, vitamines, hydratation… et ce qu’il vaut mieux éviter.

💡 À retenir :

  • Le chat est un carnivore strict : il a besoin de viande, pas de céréales.
  • Il ne peut ni stocker ni synthétiser certains nutriments essentiels.
  • Ses besoins nutritionnels sont définis par la référence scientifique NRC.
  • Les protéines animales sont sa priorité absolue. Il n’a aucun besoin en glucides.
  • Ses besoins varient selon son âge, poids et activité.
  • Toutes les alimentations ne respectent pas sa nature biologique.
  • Le cru bien formulé est ce qui se rapproche le plus de son besoin nutritionnel.

Les besoins nutritionnels du chat, décryptés simplement

Avant de parler croquettes, pâtée ou cru, il faut revenir à une question essentielle : qu’est-ce que bien nourrir un chat ?

Une boussole nutritionnelle : le NRC

Pour répondre à cette question, on ne se fie pas à l’instinct ni aux tendances. On s’appuie sur les travaux du National Research Council (NRC), une autorité scientifique indépendante qui fait référence à l’échelle mondiale. En 2006, il a publié un ouvrage de référence : Nutrient Requirements of Dogs and Cats. C’est la base scientifique sur laquelle s’appuient les nutritionnistes pour animaux, les vétérinaires et les fabricants d’aliments.

Des repères nutritionnels à connaître

Le NRC ne donne pas une seule valeur par nutriment, mais quatre niveaux de référence, un peu comme une jauge :

À quoi ça correspond ?

  • MR – Minimum Requis : Le minimum vital pour éviter la carence.
  • AA – Apport Adéquat : Une estimation quand on manque de données précises.
  • AR – Apport Recommandé : La dose idéale pour maintenir un chat en pleine santé.
  • MN – Maximum Nutritionnel : Le seuil à ne pas dépasser, sous peine d’effets négatifs.

Exemple : Le calcium. En dessous du MR ? Fragilité osseuse. Au-dessus du MN ? Risque de calculs urinaires.

FEDIAF et AAFCO : les “traducteurs” industriels

À partir des données du NRC (entre autres), deux autres organismes adaptent ces repères pour encadrer la formulation des aliments industriels : la FEDIAF en Europe, et l’AAFCO en Amérique du Nord

Ils prennent en compte les pertes à la cuisson, la digestibilité réelle des nutriments, les marges de sécurité… afin de garantir que les aliments complets couvrent bien les besoins du chat.

Dans la suite, on va voir ce que ça implique concrètement dans la gamelle : les protéines, les graisses, les glucides (ou plutôt leur absence)… et les pièges à éviter.

Le chat, un carnivore strict : ce que cela implique

Le chat, une machine à consommer des protéines

Contrairement à l’humain ou au chien, le chat n’adapte pas son métabolisme en fonction de ce qu’il mange. Son foie continue de dégrader les protéines même lorsqu’il n’en reçoit pas assez. Autrement dit : il “brûle” des acides aminés en continu, même à jeun, sans ralentir le rythme.

Conséquence ? Il lui faut un apport élevé et constant en protéines animales, bien plus que pour un chien.

Des nutriments qu’il ne peut pas fabriquer

Le chat est également incapable de synthétiser certains nutriments indispensables, qu’un chien ou un humain peuvent produire à partir d’autres composés. Il doit donc les trouver directement dans sa nourriture.

NutrimentRôlePourquoi c’est vital ?
TaurineVision, cœur, reproductionNe peut pas la synthétiser → doit en manger
Acide arachidonique
(omega-6)
Inflammation, fertilitéSeulement présent dans les graisses animales
Vitamine A préforméeVision, croissanceNe transforme pas les caroténoïdes végétaux
Niacine (vit B3)Métabolisme énergétiqueSynthèse insuffisante à partir du tryptophane

Et les glucides ? Il s’en passe très bien

Le chat n’a aucun besoin nutritionnel en glucides. Son foie sait produire le glucose dont il a besoin à partir… des protéines (c’est la néoglucogenèse).

Son système digestif est peu équipé pour digérer l’amidon (contenu dans le riz, les céréales, les pois…).

➡️ Quand il en mange trop, il peut :

  • prendre du poids plus facilement,
  • sursolliciter son pancréas,
  • présenter des troubles digestifs chroniques.

La souris, son modèle alimentaire naturel

Dans la nature, une proie (type souris) contient :

  • Beaucoup d’eau (≈70 %),
  • Beaucoup de protéines (sur matière sèche),
  • Presque pas de glucides.

Ce profil nutritionnel est celui auquel le corps du chat est adapté. Une bonne alimentation devrait donc s’en approcher…

Chat chassant une souris dans le jardin

Protéines, lipides, glucides : faisons le point !

Maintenant qu’on sait comment fonctionne le métabolisme du chat, voyons comment le nourrir en respectant ses vrais besoins. Spoiler : ça ne commence pas par les glucides.

Les protéines : l’indispensable numéro un

Pour un chat, les protéines animales, c’est la base. Pas juste pour faire du muscle, mais aussi pour :

  • entretenir le système immunitaire,
  • produire des enzymes et des hormones,
  • fabriquer les poils, la peau, les griffes,
  • maintenir la vitalité générale.

D’après le NRC (2006) :

  • Chat adulte : ≥ 40 g de protéines / 1 000 kcal
  • Chaton ou chatte gestante : ≥ 45 g / 1 000 kcal

Mais attention : ce n’est pas qu’une question de quantité, c’est aussi une question de qualité. Seules les protéines d’origine animale (viande, abats, œufs) apportent tous les acides aminés essentiels dont le chat a besoin (comme la taurine, la lysine ou la méthionine). Les protéines végétales, même en grande quantité, n’ont pas le bon profil.

Les erreurs courantes à éviter

Oui, vous avez bien lu : chez le chat, les graisses ne sont pas un ennemi, bien au contraire. Elles sont :

  • sa principale source d’énergie (bien plus que les glucides),
  • le support des vitamines liposolubles (A, D, E, K),
  • cruciales pour la peau, le pelage, le cerveau et le système immunitaire.

Pour repère, les recommandations NRC préconisent plus de 22,5 g de lipides pour 1 000 kcal de repas, pour un chat adulte.

Les lipides sont dont très importants… mais attention, pas n’importe lesquels. Certaines graisses sont dites essentielles, car le chat ne peut pas les fabriquer :

  • Acide linoléique (omega-6) : obligatoire
  • Acide arachidonique (omega-6) : indispensable pour le chat, uniquement dans les graisses animales
  • EPA & DHA (omega-3) : non essentiels mais très bénéfiques (notamment pour la peau et les articulations)

Notons enfin que la FEDIAF recommande un rapport oméga-6 / oméga-3 entre 2:1 et 10:1. Un excès de graisses mal équilibrées (par ex. trop d’huile végétale, pas assez d’oméga-3) peut déséquilibrer l’organisme ou favoriser l’inflammation.

Les glucides : pas un besoin… mais une tolérance

C’est sans doute le plus grand malentendu en nutrition féline.

🧠 Le chat n’a aucun besoin nutritionnel en glucides. Il est capable de produire le glucose nécessaire à son corps à partir des protéines, grâce à un mécanisme appelé néoglucogenèse.

Et pourtant… la plupart des croquettes contiennent 30 à 50 % de glucides. Pourquoi ?

  • Parce qu’ils servent de liant et de matière première peu coûteuse.
  • Parce qu’ils permettent de fabriquer des croquettes croustillantes.

Mais dans le corps du chat, trop de glucides, c’est un faux ami. Ça peut :

  • provoquer une prise de poids rapide,
  • favoriser les troubles digestifs (diarrhées, flatulences),
  • déséquilibrer la flore intestinale,
  • sursolliciter le pancréas à long terme.
Chat regardant sa gamelle de croquettes

➡️ Il n’y a pas de dose “idéale”, mais les experts recommandent de limiter fortement les glucides digestibles, surtout chez les chats stérilisés ou peu actifs.

Les glucides : pas un besoin… mais alors pourquoi ?

C’est sans doute le plus grand malentendu en nutrition féline. Le chat n’a aucun besoin nutritionnel en glucides. Il est capable de produire le glucose nécessaire à son corps à partir des protéines. Pire, il a de grandes difficultés à digérer l’amidon.

Et pourtant… la plupart des croquettes contiennent 20 à 40 % de glucides. Pourquoi ? Parce qu’ils servent de liant et de matière première peu coûteuse. Parce qu’ils permettent de fabriquer des croquettes croquantes.

Mais ce n’est pas sans risques pour le chat. Un excès constant et long terme de glucides pourrait contribuer à :

  • provoquer une prise de poids rapide,
  • favoriser les troubles digestifs (diarrhées, flatulences),
  • déséquilibrer la flore intestinale,
  • sursolliciter le pancréas à long terme.

Il n’y a pas de dose “idéale”, mais les experts recommandent de limiter au maximum les sources d’amidon, surtout chez les chats stérilisés ou peu actifs.

Comment adapter l’alimentation aux besoins nutritionnel de votre chat

Tous les chats sont carnivores stricts. Mais tous n’ont pas les mêmes besoins nutritionnels. Un chaton en pleine croissance, un adulte stérilisé d’intérieur ou un senior actif n’utiliseront pas l’énergie de la même façon, ni dans les mêmes quantités.

L’idée n’est pas de devenir diététicien félin, mais de savoir ajuster le curseur : quantité, énergie, densité nutritionnelle… et qualité, toujours.

Un besoin énergétique qui varie selon le profil

Tous les chats n’ont pas les mêmes besoins en calories. Leurs besoins énergétiques (exprimés en kilocalories) dépendent de nombreux facteurs comme :

  • leur poids,
  • leur niveau d’activité (chat d’intérieur ou chat actif),
  • leur état physiologique (croissance, gestation, vieillesse…),
  • et même parfois leur tempérament ou leur état de santé.

C’est justement pour cette raison que chez qru, nous proposons un diagnostic nutritionnel personnalisé. En répondant à une série de questions simples (âge, poids, habitudes de vie…), vous recevez des recommandations sur-mesure, adaptées à votre chat et à nos recettes.

Chaton : la croissance avant tout

Pour un chaton, l’alimentation doit être riche, très digeste, et parfaitement équilibrée pour éviter les troubles de croissance. Ils ont en effet :

  • des besoins énergétiques très élevés (jusqu’à 2 fois ceux d’un adulte) ;
  • des besoins accrus en protéines, calcium, phosphore, acides gras essentiels ;

Ils mangent de petits volumes, mais ont besoin de beaucoup de nutriments !

Adulte stérilisé : attention à la prise de poids

Pour un adulte stérilisé, la priorité est donnée à la maîtrise des calories tout en maintenant une forte teneur en protéines pour préserver la masse musculaire.

Leur appétit augmente souvent après la stérilisation … mais leurs besoins énergétiques diminuent car leur métabolisme est ralenti.

Il y a un risque de surpoids, qui peut entraîner du diabète, des troubles urinaires, ou des douleurs articulaires.

Chat actif ou d’extérieur : plus de calories, mais pas n’importe comment

Un chat très actif a une dépense énergétique plus élevée : il a besoin d’un apport plus riche, toujours avec des protéines animales de qualité.

Si on augmente les rations de façon non contrôlée, il y a un risque de déséquilibre accru, notamment par rapport au ratio des lipides ou concernant l’apport en amidon.

L’idéal ? Une alimentation concentrée en énergie, mais bien formulée, sans excès de glucides.

Chat courant dans l'herbe

Chat senior : préserver la masse maigre

Lorsqu’un chat vieilli, il y a un ralentissement important de son métabolisme… mais aussi perte progressive de muscles. Il a moins d’appétit et il assimile aussi beaucoup moins bien les nutriments.

Il a donc besoin d’une alimentation riche en protéines très digestes, et souvent plus énergétique qu’on ne le croit.

Comment ajuster concrètement ?

  1. Surveillez l’appétit et le comportement alimentaire : un chat qui boude sa gamelle ou réclame sans arrêt peut être mal équilibré.
  2. Observez le poids, les selles, le poil : ce sont de bons indicateurs d’un apport adapté.
  3. Faites évoluer la ration avec l’âge et le mode de vie : ce n’est pas figé à vie.

📌 Chez qru, les menus pour chat tiennent compte de tous ces facteurs, pour vous proposer les solutions d’alimentation les plus adaptées à ses besoins nutritionnels : sans amidon et avec de la viande fraîche de qualité.

Quel type d’alimentation choisir pour respecter le besoin nutritionnel du chat ?

Entre les croquettes, la pâtée, les rations ménagères, les régimes crus ou les marques « naturelles » ou « sans céréales », il y a de quoi s’y perdre.

Pourtant, toutes ces options ne se valent pas… surtout quand on connaît les vrais besoins nutritionnels du chat, que l’on a vus précédemment.

Voici un tour d’horizon clair, objectif et pratique des principales options alimentaires.

Les croquettes (ou “aliments secs”)

Les plus :

  • Faciles à doser, à stocker, à distribuer.
  • Peu périssables.
  • Coût généralement modéré.

Les limites :

  • Teneur en glucides souvent élevée (jusqu’à 50 %, parfois plus).
  • Faible teneur en eau → favorise la déshydratation chronique.
  • Certaines utilisent des protéines végétales ou animales de faible qualité.

💡 À savoir : Même les croquettes “premium” peuvent cacher un profil nutritionnel inadapté, surtout si l’on ne regarde pas au-delà des mentions marketing (« sans céréales », « riche en viande »…).

La pâtée (ou “aliment humide”)

Les plus :

  • Teneur en eau élevée : meilleur respect de l’hydratation naturelle.
  • Apport protéique souvent plus adapté.
  • Appétence généralement très bonne.

Les limites :

  • Coût plus élevé à long terme.
  • Conservation courte après ouverture.
  • Certaines formules bon marché peuvent être déséquilibrées ou ultra-transformées.

💡 À savoir : Toutes les pâtées ne se valent pas. Il faut savoir lire les étiquettes pour bien comprendre la composition analytique.

Les rations ménagères (repas frais, cuits, avec glucides)

Les plus :

  • Contrôle total des ingrédients.
  • Possibilité de choisir des ingrédients de qualité.

Les limites :

  • Risque de déséquilibre si non formulée avec un vétérinaire nutritionniste.
  • Très chronophage.
  • La cuisson entraîne une perte des nutriments.
  • Certains produits du commerce contiennent des additifs.

💡 À savoir : N’improvisez pas des recettes faites maison sans accompagnement. Cela peut mettre en danger la santé du chat, même si les intentions sont bonnes.

L’alimentation cru (régime “raw feeding” ou “BARF”)

Les plus :

  • Au plus proche des besoins physiologiques naturels du chat.
  • Ingrédients frais, non transformés.
  • Excellente assimilation des protéines.

Les limites :

  • Risque de déséquilibre nutritionnel si formulation approximative.
  • Attention primordiale à donner à la chaîne du froid et la qualité des ingrédients.
  • Plus contraignant à gérer pour le quotidien.

💡 À savoir : le cru bien formulé est l’option la plus adaptée au métabolisme du chat… mais la plus exigeante en termes de rigueur. C’est ici que les recettes crues prêtes à l’emploi comme celles proposées par qru trouvent leur place.

Chez qru, nous avons fait un choix clair : proposer une alimentation crue, équilibrée selon les recommandations NRC, respectant vraiment les besoins physiologiques du chat, et avec la plus haute qualité de composition possible.

Nos recettes :

  • utilisent de la viande crue de qualité (muscle + abats),
  • sont sans céréales, sans amidon, pour respecter la nature carnivore du chat,
  • sont équilibrées avec précision, sans additifs inutiles,
  • et s’adaptent au profil nutritionnel de chaque animal grâce à notre diagnostic personnalisé.

Résultat : une solution vraiment adaptée et qualitative, avec la praticité d’un menu prêt à l’emploi.

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