Le blog de l’alimentation crue
Chat difficile pour manger : comprendre les causes et comment réagir ?
Il miaule devant sa gamelle, vous suit en cuisine, semble avoir faim… mais une fois son repas servi, il le renifle, donne un coup de patte, puis s’éloigne avec un air dédaigneux.
Vous avez tout essayé : changer de marque, de goût, de texture, de bol, de température… Et pourtant, votre chat semble toujours difficile, voire pénible avec sa nourriture.
Mais est-il vraiment « un chat difficile pour manger »… ou d’autres raisons se cachent-elles derrière ce comportement ?
Derrière ce comportement parfois frustrant, se cache une mécanique bien plus complexe qu’il n’y paraît : biologie, instinct, apprentissages, environnement… Décryptons ensemble pourquoi votre félin a un comportement alimentaire aussi exigeant et comment vous pouvez l’aider à mieux s’alimenter.
Au sommaire :
💡 À retenir :
Les chats n’ont pas été programmés pour aimer tous les aliments qu’on leur propose :
- Leur instinct nutritionnel est très pointu
- Leur odorat domine le goût
- Leurs expériences précoces conditionnent leurs préférences
- Leur environnement influence leur comportement alimentaire
- Et un refus d’aliment peut signaler un vrai problème médical
Un héritage biologique : instinct naturel de carnivore strict
Les chats ne sont pas de simples gourmets : ce sont des carnivores stricts. Leur organisme est programmé pour rechercher une alimentation très précise, centrée sur des apports élevés en protéines animales, modérément gras, et très pauvres en glucides.
Un instinct de régulation nutritionnelle
Des chercheurs ont observé un phénomène fascinant : lorsqu’on présente à des chats différents aliments avec des profils nutritionnels et des goûts variés (poisson, lapin, orange…), ils finissent tous par choisir ceux qui respectent un ratio précis entre protéines et lipides : 1 g de protéines pour 0,4 g de lipides.
Même si le goût ne leur plaît pas au départ, ils vont adapter leurs choix pour atteindre cet équilibre optimal.
Ce comportement instinctif explique pourquoi un aliment que l’on pense « savoureux » ne sera pas forcément attractif pour eux.

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Des sens très différents des nôtres
Goût : des préférences très ciblées
Contrairement aux chiens ou aux humains, les chats ne perçoivent pas le goût sucré. Le gène Tas1r2, codant pour un récepteur capable de détecter les molécules sucrées, est inactif chez eux.
En revanche, ils détectent l’amertume, ce qui leur permet de se protéger contre des substances toxiques dans la nature. De plus, ils sont très sensibles au goût umami, qu’on retrouve dans les viandes riches en acides aminés.
Odorat : un outil d’analyse redoutable
Le chat utilise surtout son odorat pour juger de la qualité d’un aliment. Il est donc extrêmement sensible à :
- La fraîcheur (une pâtée ouverte depuis plusieurs heures sera souvent ignorée).
- La température (préférence pour le tiède, comme une proie fraîchement chassée).
- Les odeurs parasites (plastique, détergent, traces de lave-vaisselle sur le bol…).
Même le matériau du bol peut influencer son appétit. Le plastique, qui retient les odeurs, est souvent moins apprécié que la céramique ou l’inox.

Des apprentissages précoces qui laissent une empreinte durable
Les préférences alimentaires d’un chat ne naissent pas par hasard. Elles sont fortement influencées par son enfance. Un chaton exposé à une diversité de textures, goûts et formats aura plus de facilité à s’adapter à de nouvelles nourritures à l’âge adulte.
Apprentissage par exposition
Un chat nourri uniquement avec des croquettes aura tendance à rejeter la pâtée. À l’inverse, un chat habitué aux aliments humides dès le plus jeune âge sera plus ouvert aux nouvelles textures.
Néophobie alimentaire
De nombreux chats développent une peur des aliments nouveaux (néophobie). Cela ne relève pas du caprice, mais d’un comportement de protection instinctif hérité de leurs ancêtres sauvages.
Quand « difficulté » rime avec stress… ou pathologie
Un chat qui refuse de manger n’est pas toujours un chat difficile. Il peut aussi exprimer un inconfort, un stress ou une douleur.
Problèmes médicaux à écarter :
- Douleurs dentaires ou gingivite.
- Nausées ou troubles digestifs.
- Insuffisance rénale.
- Problèmes ORL (nez bouché = perte de l’odorat = perte d’appétit).
- Arthrose ou douleur qui gêne l’accès à la gamelle.
Dans le doute, une consultation vétérinaire est indispensable.

Environnement anxiogène
Même sans maladie, l’environnement peut parfois expliquer les refus alimentaires :
- Gamelle placée trop près de la litière.
- Autres animaux perturbants.
- Changements récents (déménagement, vacances, visiteurs…).
- Bruits ou odeurs fortes dans la pièce où il mange.
Conseils pratiques pour gérer un chat difficile
Voici des solutions concrètes à mettre en place pour améliorer la relation de votre chat à son alimentation.
✅ À faire :
- Vérifier l’état de santé avec un vétérinaire.
- Varier les textures : croquettes, pâtée, morceaux, mousse, gelée…
- Servir dans un bol propre, en céramique ou inox.
- Changer de place la gamelle pour un coin calme.
- Introduire toute nouveauté progressivement, sur 7 à 10 jours.
- Utiliser des jouets distributeurs ou jeux d’enrichissement pour stimuler l’instinct de chasse.
❌ À éviter :
- Nourrir à côté de la litière ou dans un endroit bruyant.
- Forcer un changement brutal d’alimentation.
- Laisser un aliment ouvert plusieurs heures.
- Servir dans un bol sale ou plastique odorant.
- Nourrir à côté de la litière ou dans un endroit bruyant.
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